L'ambivalence du temps qui passe, ou comment profiter de son bébé

J'ai commencé à réaliser que le temps passe à toute allure lors du premier anniversaire de Ptiloup. Je ne sais pas si toutes les mères ressentent la même chose, mais pour moi, j'avais l'impression d'avoir accouché la semaine dernière, tellement cette première année avait filée à toute allure !
Je crois qu'il me faudrait au moins mille vies pour être rassasiée de mes enfants, et cela me remplit de bonheur, mais à la fois de tristesse : car même lorsqu'ils sont à côté de moi, j'ai l'impression d'être en manque !



Jade Beall  
Jade Beall

Pourtant, j'ai l'impression
de tout faire pour profiter de ces beaux moments que nous pouvons partager : je joue avec eux, les observe avec tendresse, les câline...
Le maternage proximal m'a beaucoup aidé (et m'aide encore un peu) à savourer chaque seconde passée à leurs côtés.

Comme toutes les mamans, j'ai reçu de (trop) nombreux conseils, dés ma première grossesse. Un des conseils le plus entendu a été le fameux "profite, car tu sais, les enfants grandissent vite !".
Ce à quoi je suis tout à fait d'accord.

Ce qui me gêne, cependant, c'est que les même personnes qui m'ont fait ce précieux conseil, ont très souvent commenté mes pratiques parentales : l'allaitement, le co-dodo, le fait que je ne laisse pas pleurer mes enfants, les câlins à volonté, le fait que je n'ai pas fait le 5-10-15 pour "l'apprentissage" à dormir seul
Comment profiter de chaque instant avec son enfant, si on se prive (ou si on n'ose pas profiter) de tous les beaux moments qui nous sont offerts?


Jade Beall 
Jade Beall

Je savoure chaque instant.
Parfois, je ronchonne un peu car j'aimerais lire un bouquin le soir, au lieu de faire une tétée-câlin-du-soir à Minibus. Mais en même temps, je me dis que bientôt, elle ne tétera plus. D'ici quelques années, elle voudra se coucher tout seul.
Encore plus tard, ils auront leur propre maison, et j'aurais tout le loisir, alors, de lire tous les livres du monde !
Comme nous faisons du co-dodo (toutes les nuits avec Minibus, occasionnellement avec Ptiloup), je ne me prive pas de respirer la douce odeur de leurs cheveux, d'écouter et de sentir leurs respirations, de m'émouvoir lorsqu'ils se blottissent contre moi, tous endormis.
Je les câline dés qu'ils le demandent (et parfois même, lorsque moi, maman, j'en ai besoin ^^) sans aucune peur, car bientôt, ils me diront qu'ils n'en ont plus l'âge.

Oui, je profite, je savoure, vite, avant qu'il ne soit trop tard. 
Lorsqu'ils seront adultes, je pense que je me dirai (comme toutes les mamans) : "Les enfants grandissent si vite !", mais sans regret, car j'aurai tout fait pour jouir de chaque instant.

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